A la Médiathèque de la Ravoire Accueillie par Audrey et Camille, j'ai passé deux belles matinées avec des enfants curieux de rencontrer une auteure jeunesse.
Rencontres bien préparées par des enseignants, très enthousiastes par cet évènement. Après les questions usuels, j'ai eu avec joie des questions spontanées dont certaines reflètent bien la profondeur de la réflexion des enfants.
Un garçon m'a demandé : " Peut-on dire que vos livres sont comme votre famille ?".
A quoi j'ai répondu qu'effectivement, un personnage que je créais et que je faisais vivre à travers une histoire devenait un peu mon enfant. C'est peut-être la raison pour laquelle je n'abandonne pas un récit commencé, même si cela doit me prendre beaucoup de temps. J'aurais l'impression d'abandonner mon enfant, alors que c'est moi qui l'ait soumis à des épreuves, et qu'il faut absolument qu'il les surmonte. Sinon il me serait difficile de continuer à vivre en paix.
LECTURE D'AIME de chez Talents Hauts
Un moment toujours fort, une classe en haleine, voire émus par le parcours de ce petit héros harcelé à cause de son nom et qui n'en peut plus.
Ras le bol, colère, détresse, mutisme, jusqu'à la prise de décision d'y mettre fin coûte que coûte.Il y a un moment aussi que les enfants apprécient : c'est lorsque je montre les petites histoires que j'écrivais quand j'étais petite. J'avais alors entre 8 et 10 ans et je les offrais à mes soeurs. Il n'est pas rare qu'il tarde autour de la table pour les regarder plus précisément. Puis ils m'avouent, à voix basse :
- Vous savez, madame Claire Clément, moi aussi j'écris. Et leurs yeux brillent, et je suis sûre que ça leur donne un élan nouveau pour écrire encore.